J’ai eu la chance d’être interviewé par Sirgeese, pour son podcast des Artypiques ! C’est un honneur d’avoir initié cette fabuleuse aventure auditive riche en découvertes, en passant dans la toute première émission. Encore merci à Sirgeese pour son intérêt et son amitié. Voici un large extrait de notre échange, retranscrite avec tous les compléments d’info.

Retranscription de mon interview pour Artypiques

Sirgeese: Hello les amis, je suis très heureux de vous retrouver pour ce premier épisode d’Artypiques, podcast dédié aux artistes atypiques. Pour cette première interview, j’ai invité Poncho, que j’avais déjà eu l’occasion de rencontrer à plusieurs reprises, elle m’avait particulièrement plu de par ses talents de graphiste et l’ensemble des projets qu’elle a mené depuis plusieurs années, mais aussi par ses créations issues de sa démarche de réduction des déchets et des pratiques éco-responsables qu’elle prône dans ses valeurs et ses process de création. Mais je ne vous en dit pas plus, place à l’artiste : je vous dévoile un large extrait de notre conversation.

Sirgeese : Bonjour Poncho, merci d’avoir accepté mon invitation et d’être ma première invitée d’Artypiques. Alors avant de commencer à en savoir plus sur toi, je te propose de nous dire qui tu es et quelles sont tes activités.

Poncho : Salut Sirgeese, merci pour l’invitation ! Alors je suis une artiste du Haut-Doubs spécialisée dans l’illustration, les livres, la BD un peu aussi, la papeterie créative, et les lamas.

Sirgeese : Oui les lamas effectivement, on en reparlera un peu plus tard,.. mais tu as aussi développé, il me semble, des activités annexes et je pense plus particulièrement à l’édition, est-ce que c’est une activité qui te prend beaucoup de temps ?

Poncho : C’est vrai que l’édition prend une grosse partie de mon temps parce que j’adore créer des livres, de toutes sortes : ça peut être des contes, des romans, des BD… Ces derniers temps je fais pas mal de petits carnets pour aider les gens de différentes manières. Par exemple, j’ai développé des carnets à mots de passe pour répertorier tous nos mots de passe internet (parce qu’il paraît qu’il faut toujours en avoir des différents à chaque fois). Et un autre truc aussi que je suis en train de beaucoup développer sont les cahiers pour les apprenants en japonais, voilà.

Sirgeese : oui effectivement, tu as d’ailleurs créé un site internet entièrement dédié ?

Poncho : À la base je voulais prendre cette thématique de bujo parce qu’elle est assez large… j’ai appelé ça ponchou.net : bullet journal et papeterie créative ou récréative, et du coup j’y intègre plein de choses connexes. Il y aura des articles notamment sur les carnets que je suis en train de développer mais il y a aussi une partie sur le dessin et sur l’écriture parce que se sont des choses qu’on peut faire dans un bullet journal aussi. Je me suis un peu pris le bujo comme une base de construction parce que c’est aussi ça le principe du bullet journal, c’est de pouvoir faire ton carnet comme tu veux.

Sirgeese : Qui correspondent à tes besoins ?

Poncho : Oui voilà, qui correspond à tes besoins. C’est… je ne trouve pas le mot ( -> qui était en fait : sur-mesure ).

Sirgeese : Donc tu crées des fanzines et livres et tu travailles régulièrement en collaboration avec différents artistes. C’était déjà le cas avec les autres fanzines que tu as réalisé ?

Poncho : Pour cette série là, oui on a toujours été plusieurs à le construire : la série des aventures de Poncho et ses amis -> Tout est dans le titre, c’est le concept. Je suis l’auteure principale, mais je suis toujours accompagnée de minimum une autre plume.

Sirgeese : Une ou plusieurs même, parce que je vois sur le dernier que tu as quand même pas mal d’amis qui sont présents : Sylfaenn, si je n’égorge pas son pseudo, Radji, Ilhem, Malik pour les principaux, et aussi une collaboration avec Rabbit the King et Kiriel… On est bien là ? Je crois que je les ai tous cités, pas de jalousie comme ça.

Sirgeese : Qu’est-ce qui t’a motivé à te lancer dans ces activités Poncho ?

Poncho : de fanzinat ?

Sirgeese : oui fanzine, graphisme… À la base, comment c’est parti le graphisme ? C’était évident, dès le plus jeune âge ? ou à partir de quel moment tu te dis “ah ouais ça j’adore, j’ai envie d’en faire mon activité” ?

Poncho : J’ai toujours aimé dessiner donc je suis resté dans ce domaine-là, tant que faire se peut. Je peux te parler un petit peu de mes études si tu veux ?

Sirgeese : Je t’en prie vas-y, ça fait partie on va dire de tout ton bagage et ton évolution en tant que graphiste illustratrice donc n’hésite pas.

Poncho : Ok ! Je suis partie du coup en filière générale BAC mais avec option arts plastiques et même, quand c’était possible, arts plastiques cumulés, pour en avoir le plus possible.

Sirgeese : D’accord.

Poncho : Et après mon BAC, je suis partie en BTS -> ça a un nom bizarre mais on va dire en “BTS graphisme” et ça c’était plutôt pour l’aspect technique, la maîtrise des logiciels de la suite Adobe (même si récemment je suis en train de switcher sur la suite Affinity mais ça c’est une autre histoire). C’était pour connaître tout le processus de de post-production, une fois que tu as fait tes dessins : comment tu les mets en page, comment tu fais des logos… tout ça quoi. Je suis partie là-dedans aussi en me disant “au pire si je ne peux pas devenir auteure de BD, je pourrais toujours travailler en imprimerie” C’était un peu l’idée… Mais au final tu vois : je ne suis jamais allée bosser en imprimerie.

Sirgeese : Après tu as pas forcément l’évolution que tu espères où que tu envisages, puisque dans l’équation de la vie, il y a tout un tas de paramètres qui font que des fois tu prends une autre orientation, tu as des opportunités qui s’offrent à toi et du coup : des fois tu les prends, tu les prends pas et ça te mène sur des voies des fois complètement à 1 million de km de ce que tu voulais faire, et parfois complètement dans la cohérence de ce que tu voulais ou que tu envisageais dès le départ, même si parfois c’est pas tout à fait ce à quoi tu t’attendais.

Poncho : C’est vrai qu’en plus, j’ai fait un stage, même une alternance dans une agence de graphisme, et en fait ça ne m’a pas tellement plu. Même si les projets étaient super intéressants et très formateurs, je me suis rendu compte que mon truc à moi c’était l’illustration plus que le graphisme et la publicité. Ça a été formateur aussi dans ce sens-là : quand même, finalement, si tu peux faire de l’illustration / BD se serait pas plus mal.

Sirgeese : C’était riche d’expérience en fait pour toi. Ça a été vraiment le concret, aller voir en entreprise, comment ils travaillent par exemple dans l’illustration, dans le maquettage, des choses comme ça… et te rendre compte vraiment que c’était pas pour toi, là, sur le coup.

Poncho : Ouais, c’était pas pour moi, d’autant plus que, dès que je proposais des illustrations, là souvent, on me refréner en fait. On me proposait plutôt d’intégrer des images… je sais pas comment dire… enfin justement pas des illus quoi. Alors que ça aurait été vachement intéressant de pouvoir apporter un truc unique, mais en fait non fallait faire des trucs un peu plus standards et du coup bof quoi, ça m’a pas plu.

Sirgeese : T’avais pas l’impression qu’on t’écoutait et qu’on prenait en compte ce que tu proposais en fait.

Poncho : Oui voilà, et j’étais la stagiaire, donc forcément… Et je parlais du domaine de l’entreprise mais, pendant mes années d’études, surtout la première année, c’était le même problème. On me disait : tes rendus ils sont trop illustratifs ! Alors au bout d’un moment je l’ai pris comme un compliment. Au début, je me disais « ben merde », puis après je me suis dit « ah ben cool », c’est mon point fort de toute façon.

Sirgeese : Finalement dans le côté négatif, t’y a puisé une force en te disant « ouais on trouve que c’est vraiment très tourné illustration donc déjà c’est un point positif par rapport à ce que je cherche au final ».

Poncho : Ben oui, je me suis remis un peu en question parce que c’était pas du tout les attentes des profs, mais moi j’adorais ça. Donc au bout d’un moment on est bien obligé de choisir. Mais de toute façon je me suis barrée la première année, je suis allée dans une autre école après. Et d’ailleurs dans la deuxième école, ça c’est très bien passé. Alors forcément, j’avais toujours ce côté illustration, mais on me le reprochait un peu moins quand même.

Sirgeese : On était plus à l’écoute, plus attentif par rapport à tes aspirations ?

Poncho : Oui, la deuxième année je l’ai fait dans un en CFA : un centre de formation pour adulte au lieu d’un BTS en lycée (avec un cadre très scolaire). Au CFA t’avais l’impression de parler presque d’égal à égal avec tes professeurs.

Sirgeese : Il y avait une barrière en moins, il y avait une attitude psychologique beaucoup plus proche.

Poncho : Oui, c’était très différent. Si jamais il y a des auditeurs qui veulent se lancer, vous saurez à quoi vous attendre entre les CFA et les BTS ! (Peut-être pas tous, hein, mais…)

Sirgeese : Et du coup tu ne regrettes pas du tout d’être passée par cette case là en fait ?

Poncho : Ah non, franchement les deux étaient très bien. Parce qu’avant de faire le BTS j’ai aussi fait une année de Mise à Niveau en Art Appliqués (une MàNAA), au sein du même lycée et qui était très bien. J’ai touché plein de domaines différents, c’était vraiment cool. Mais voilà, le BTS c’était un peu déprimant donc je suis très contente d’avoir changé pour le CFA, de m’être refait une santé là-bas -> même si quand tu vas au CFA tu es obligé d’avoir une alternance, et dans mon alternance en agence de graphisme ça s’est pas très bien passé. Mais comme je te dis, ça m’a recentré sur « Non tu n’iras pas en agence, tu n’iras pas faire du graphisme ou de la pub ni machin. Essaie de faire ton truc en illustration, aller ! »

Sirgeese : Donc à un moment donné tu as pris la décision « on va pas en agence on va pas en entreprise » -> donc tu t’es dit ben pourquoi je me lancerais pas en solo ?

Poncho : Voilà, j’avais déjà commencé un petit peu pendant les études à faire des expos : j’ai démarré en 2010. Et à la fin des études j’ai fait une année pseudo sabbatique. Normalement j’étais quand même rattaché à une école privée de dessin, sauf que, je te passe les détails, mais tu n’as pas le même statut avec cette école-là qu’avec une école publique… Finalement on va dire que c’était une année sabbatique où je bossais mon illustration. Et en 2013, j’ai monté ma boîte en auto-entreprise et depuis je n’ai jamais arrêté. Donc avec ma mère on rigole en disant que, au moins, j’ai jamais coulé !

Sirgeese : C’est positif, c’est vrai. Donc avec le recul depuis 2013, depuis que tu es auto-entrepreneuse, et que tu vis on va dire de ton activité : aucun regret ? Tu es très contente, tu es très heureuse d’avoir pris cette décision ?

Poncho : Au final oui, malgré le début un peu difficile où personne ne t’explique comment on fait. En gros, personne nous a expliqué comment gérer une entreprise et comment s’inscrire et comment faire les démarches et tout ça… On a lu pas mal de choses et on a fait au mieux quoi… mais cette parenthèse mise à part : je trouvais au début que se mettre en auto-entreprise était un peu la solution de facilité, dans le sens où la société ne m’avait pas acceptée du coup je faisais mon truc dans mon coin.

Sirgeese : Oui je comprends.

Poncho : Je voyais ça un peu comme ça, mais à bien y réfléchir, souvent on me disait l’inverse. On me disait « Ouais, tu as eu du courage de te lancer toute seule et tout… » donc j’ai fini par y croire ! Je plaisante, mais je pense que vraiment ça m’a apporté que du bien parce que finalement j’ai été obligé de toucher à plein de choses, de me former moi-même dans plein de domaines, et du coup ça m’a laissé aussi une grande liberté d’aborder plein de choses, l’univers…

Sirgeese : Des choses que tu n’aurais pas faites en entreprise puisque tu aurais été très cadrée et malheureusement tu n’aurais pas pu laisser libre court à ton expression, tes envies d’illustration, et là tu as vraiment cette joie -si je peux me permettre de dire ça comme ça- de voir les choses comme tu l’entends et de les développer, de créer comme tu le souhaites… Je pense que tu y as beaucoup gagné, et je pense que tous les auto-entrepreneurs qui prennent cette voie-là, à un moment donné, reconnaissent (pour les personnes que j’ai pu en entendre parler) que cette liberté-là n’a pas de prix. Même si souvent, pour certains les fins de mois sont un peu compliqués ou difficiles, beaucoup ne reviendraient jamais en tant que salarié parce qu’ils y perdent beaucoup en terme de liberté.

Poncho : Tu as bien résumé.

Sirgeese : Voilà, j’ai essayé.

Sirgeese : Tu as parlé d’Affinity, c’est un outil aussi que j’ai commencé à prendre en main et que j’ai découvert il n’y a pas longtemps. Je le trouve vraiment très intéressant, très pro. Qu’est-ce qui t’a plu chez Affinity pour que tu passes sur ces logiciels ?

Poncho : Pour la petite explication : je bosse sur la suite Adobe depuis la fin de mes études et elle m’a toujours très bien convenue. J’avais la chance d’avoir une suite… alors (ce n’est pas une blague) c’était l’oncle d’Amérique de Sylfaenn qui nous avait donné une suite qu’on pouvait utiliser jusqu’à maintenant, c’était une suite CS4. Sauf que, avec les mises à jour, au bout d’un moment, les logiciels commencent à buguer et je ne peux plus les utiliser. Donc cette suite géniale qu’on avait… eh bien maintenant il faut que je passe à la formule payante Creative euh… c’est Commons ou Cloud… je sais plus ?

Sirgeese : Creative Cloud il me semble, si je ne dit pas de bêtises.

Poncho : La CC quoi ! Mais en gros c’est 60 balles par mois et y’a quelqu’un que je suis sur YouTube, qui a parlé de la suite Affinity… qui a dit « Ah regardez, franchement c’est bien » -> du coup je suis allé voir… En gros on va dire que c’est les grands concurrents de Adobe, mais c’est 60 balles une seule fois par logiciel, (pas tous les mois). Donc franchement là y’a pas photo, je vais faire en sorte de me former sur Affinity, d’ailleurs j’ai déjà commencé. J’ai déjà deux logiciels que je suis en train de prendre en main et je compte en 2022 complètement switcher là-dessus. Le plus dur qui sera à faire c’est InDesign parce que… encore, il y a une compatibilité de Photoshop : tu peux ouvrir tes formats sur Affinity Photo mais alors InDesign par contre ça va être un petit peu plus long.

Sirgeese : Pour avoir commencé à utiliser les trois logiciels, (puisque j’ai acheté les trois et en plus j’ai eu la chance de tomber sur une grosse promotion, 50 % il y a quelques mois, qui m’a permis d’avoir les trois pour vraiment une bouchée de pain et c’est génial), c’est vrai que la compatibilité est plutôt très bonne. Je n’ai pas eu de problème du tout, j’ai retrouvé mes calques, j’ai retrouvé pas mal de choses.

Poncho : Il y a beaucoup de choses en plus qui sont très similaires donc c’est facile de s’y repérer.

Sirgeese : Ouais c’est vrai. Pour la partie formation je trouve que leur formation en ligne est plutôt bien faite et qu’ils expliquent plutôt bien.

Poncho : Et d’ailleurs c’est ce que je voulais rajouter. Je suis allée, juste pour comparer, parce que je suis allée voir le site Affinity mais je me suis dit wow ! mais c’est le futur. Le site il est trop bien fait et il y a des tutos ! Pour rire, je suis retournée voir sur Adobe, pour voir si les forfaits étaient toujours les mêmes, et là je me suis dit c’est tellement obsolète le graphisme et tout, rien que de regarder la page ça pique les yeux. Il y a ça aussi : l’interface Affinity a été vraiment pensée pour des gens de maintenant, alors que Adobe ça commence à être pour les boomer (je suis dedans hein…).

Sirgeese : Et encore, Adobe des fois quand on voit les productions d’artistes qui sont superbes voir même incroyables, on se dit ouais quand même Adobe ! Mais en fait ils ont tellement peu peur de la concurrence qu’ils ne font pas d’effort. On se rend compte qu’ils ne vont pas plus loin que ça et la concurrence derrière, elle arrive tout doucement ! Et on voit que les logiciels, les outils Affinity qui sont en train de sortir. Je crois qu’il y a la version Publisher, Photo et je n’ai plus le nom de la dernière…

Poncho : Designer

Sirgeese : Designer voilà, qui sont vraiment très très bien. Donc voilà : un passage vers les outils Affinity, parce qu’il le vaut bien.

Poncho : Mais c’est ça ! Après voilà, franchement, les outils Adobe sont très très bien et je vous les recommande si vous pouvez vous les payer, il n’y a aucun souci ! C’est juste que voilà, si on n’a pas la chance d’avoir un oncle d’Amérique ça revient vite très cher, alors que Affinity ça a l’air d’être vraiment super. Peut-être que si on se revoit dans un an Sirgeese, je t’en reparlerai.

Sirgeese : Avec plaisir ! Mais c’est là qu’on se rend compte aussi que pour un graphiste, on fait quand même attention : les dépenses sont réduites au minimum pour faire attention tout simplement.

Poncho : Pour la petite anecdote : je n’ai pas mis mon ordinateur à jour, exprès pour garder l’ancienne suite. Ça fait des années qu’il n’est pas à jour mon ordi, juste pour pouvoir continuer à utiliser les logiciels de la suite Adobe gratuitement -> avec une vraie licence et tout quoi.

Sirgeese : Ce qui montre quand même que, vous êtes sur un métier, je vais pas dire (j’aime pas ce terme-là)… pas précaire mais où chaque euro est compté quoi. Chaque dépense est comptée et vous faites particulièrement attention. Au point de ne pas mettre ton ordinateur à jour pour préserver l’économie dans laquelle tu es et ne pas faire de folie qui pourrait te mettre dans le rouge.

Poncho : Ben ouais, malheureusement pas. Mais du coup, je compte bien mettre à jour mon ordi en 2022 grâce à Affinity, merci !

Sirgeese : Poncho, j’ai envie d’en savoir un peu plus sur ton totem, ton compagnon artistique qui te sert au niveau du branding d’Alpacollection. Alors il est présent partout, on le voit un peu partout sur les images, on le voit même dans les mots, c’est un vrai ambassadeur : Poncho qui est ce sympathique alpaga et pourquoi lui ?

Poncho : En fait, mon animal totem, si on peut appeler ça comme ça, c’est plutôt le lama. Dans la série « Les Aventures de Ponchou et ses amis » : Poncho, personnage éponyme de la série a toujours eu un sympathique lama de compagnie qui s’appelle Carpacho. Et c’est devenu après ma mascotte tout simplement. Et pourquoi j’ai choisi d’appeler ma boutique Alpacollection au lieu de Lamacollection : c’est parce qu’en fait avec le mot alpaga, qui est un cousin du lama, tu peux faire beaucoup plus de jeux de mots débiles, voilà ! Mais j’aime les lamas et les alpagas de toutes façons. D’ailleurs Poncho a aussi un alpaga qui s’appelle Plumo ! Du coup y’a les deux.

Sirgeese : Donc Carpacho et Plumo, on va retenir. Donc c’est pas l’alpaga, à la base c’est le lama, mais l’alpaga ça le fait aussi.

Poncho : J’ai fait un mix des deux. Évidemment, il faut être fin connaisseur pour savoir que sur le logo Alpacollection en fait c’est un lama. Je vous trolle un petit peu…

Sirgeese : J’ai toujours eu l’impression que c’était un alpaga mais après ma connaissance des animaux n’est peut-être pas assez développée pour faire la distinction entre les deux.

Poncho : Non mais ça ressemble. Il faut vraiment bien connaître les différences entre les deux.

Sirgeese : Je crois que je vais ouvrir les encyclopédies et regarder les images pour ma culture personnelle, va falloir faire quelque chose. 

Sirgeese : Poncho, quelles sont tes sources d’inspiration ? Qu’est-ce qui te permet de créer un imaginaire qui va aller susciter toutes tes créations, toutes tes œuvres ?

Poncho : Alors en fait moi je suis une éponge… voilà. Donc ça veut dire que s’il y a quelque chose qui me plaît, (ça peut être n’importe quoi), je vais potentiellement m’en inspirer. Après il y a des choses qui ont beaucoup influencé mon style et mon univers je pense aussi. On ne va pas se le cacher, j’ai quand même un style vachement manga, parce que j’en ai lu 3 tonnes 5.

Sirgeese : Comme beaucoup

Poncho : Mais j’aime aussi faire des trucs un petit peu plus « painting » si on peut dire comme ça. Kiriel, quand on fait des lives Twitch dessin, il me dit tout le temps “ah j’ai l’impression que tu fais des peintures”. Ça ça vient peut-être de mon influence de Benjamin et de Ji Di que j’ai idolâtrés aussi. Je suis très curieuse, je m’intéresse à beaucoup de choses donc…. Il y a quand même un truc récurrent que j’ai, c’est les animaux voilà : j’adore dessiner des animaux. 

Sirgeese : Depuis toute jeune tu adores dessiner des animaux ?

Poncho : Alors, j’en ai tout le temps dessiné, mais disons qu’au début, je dessinais uniquement des vaches dans les cahiers de mes camarades de classe, et de temps en temps des chats. Mais maintenant, je m’éclate beaucoup plus à en faire, plein, des différents. Je pense que j’ai évolué un peu. Les animaux c’est pas forcément le plus simple à dessiner… Par contre j’ai dessiné pas mal de Pokémons aussi : mon rêve quand j’étais plus jeune c’était « Pokémon, dessinez-les tous ! ». Ce sont des sortes de petits animaux rigolos aussi finalement.

Sirgeese : Tu les attrapes en les dessinant toi.

Poncho : Ouais c’est ça ! Bah à l’époque il n’y en avait que 150.

Sirgeese : Il y en a beaucoup plus quand même aujourd’hui.

Poncho : Là je t’ai parlé de l’inspiration que j’avais pour faire des dessins au sens large, mais pour faire des BD, effectivement, dans toutes les Aventures de Poncho il y a souvent des trucs qui me sont arrivés… donc voilà, c’est très vaste comme question.

Sirgeese : Mais c’est déjà bien, tu as répondu en partie, c’est pas mal.

Sirgeese : Pour en rester dans le cœur de ton métier, tu proposes maintenant des produits textiles, par exemple pour les furokishi, si je dis pas de bêtises, entre autres.

Poncho : Les furoshiki

Sirgeese : Les furoshiki voilà, c’est pas bien.

Poncho : Ah si tu arrives pas à te rappeler de l’ordre tu penses en français “ fourreau chic” c’est le moyen mnémotechnique de ma mère.

Sirgeese : Ah ben c’est parfait, je vais le retenir. Vous avez tous retenu : les furo-shik(i). Donc du coup, comment tu as connu les furoshiki et qu’est-ce qui t’a amené à en proposer sur tes boutiques ?

Poncho : Bon alors, l’histoire de mes furoshiki… eh bien je pense qu’elle découle d’une série de dérives dans l’univers zéro déchet et peut-être dans l’univers japonais aussi.

Sirgeese : Dont on parlera après, niveau écologie oui.

Poncho : Parce qu’en fait au début sur ma boutique, depuis à peu près 2019, je proposais des bees wraps : des wraps à la cire d’abeille, pour conserver les aliments, Juste pour ceux qui ne savent pas : ce sont des tissus imbibés de cire d’abeille, qu’on peut enrouler autour des aliments ou bien poser au-dessus des bols ou des saladiers, ça peut remplacer les charlottes alimentaires, des choses comme ça… J’ai commencé à faire ça avec pas mal de tissus récupérés et après je me suis dit « Pour développer le côté zéro déchet qu’est-ce que je peux faire ? » -> Donc j’ai fait des sacs à pain, j’ai fait des petits pochons à vrac, des choses comme ça… et j’en suis venu à faire des furoshiki. Franchement je ne sais plus comment j’ai eu l’idée et d’où je connaissais ça, enfin bon. Je me suis dit comme je commence à avoir aussi un côté très japonisant dans ma boutique, ça irait super bien avec. Donc j’ai commencé à prendre des tissus japonais avec des jolies broderies (c’est du fil doré dedans) pour faire des furoshiki. Mais il n’y a pas que ça : je continue aussi à faire des emballages cadeaux avec des tissus récup’ parce que ça c’était aussi mon premier engagement écologique. Je continue à le faire, il n’y a pas de souci, mais j’ai ajouté ce petit truc 😉

Sirgeese : C’était important pour toi au niveau écologie mais, on reviendra sur la thématique de l’écologie un petit peu plus tard.

Sirgeese : J’ai envie de parler d’un autre thème : le thème des conventions. Alors on te retrouve régulièrement en convention pour présenter le fruit de ton travail et de tes activités : j’aimerais savoir quand tu as commencé à exposer en convention ? Qu’est-ce qui t’a donné l’idée d’exposer en convention ?

Poncho : On va dire que c’est grâce à mon ami Florian (si tu nous écoutes), qui m’avait invité à Japan Expo, parce qu’il avait des parents dans la région parisienne qui pouvaient nous héberger, du coup j’ai fait ma première Japan Expo avec lui. J’ai trouvé ça magnifique, fabuleux, et j’avais des paillettes plein les yeux. J’ai vu qu’il y avait des stands artistes déjà à l’époque. Je crois de mémoire qu’il devait même y avoir déjà Rann… je crois que je me souviens de son stand. Et je suis revenue, je me suis dit « mais j’ai trop envie de faire la même chose en fait ! » -> d’avoir un stand avec mes dessins et puis de les proposer, de rencontrer des gens : ça a l’air trop cool quoi ! C’est ça qui m’a donné l’idée. Du coup ben l’année d’après j’ai fait en sorte d’avoir un stand à Japan Expo, donc j’ai commencé grand !

Sirgeese : Tu as pas fait semblant parce que Japan Expo, c’est quand même l’événement majeur en France concernant les conventions du type Japan, Geek, Cosplay et autres, (même si ça a encore évolué, et ça a pris de l’ampleur au fil des années), donc oui effectivement tu as tapé très fort. Tu n’as pas eu peur de te lancer dans une grosse convention comme la Japan Expo ?

Poncho : Oui et non en fait. J’avais énormément d’excitation avant l’événement, mais, je sais pas, je le sentais bien. Je me suis dit « ah ça va bien se passer ». Franchement quand on est plus jeune, je crois qu’on a moins d’à priori sur les problèmes qui peut y avoir tu sais. Tu disais oui, c’est la plus grosse expo, mais à l’époque il n’y en avait pas des masses en fait. C’était quasiment la seule expo aussi. Du coup j’ai pas forcément eu d’autres opportunités d’expo. Pour moi c’était le seul endroit où je pouvais montrer des dessins de type manga et pis que ça allait intéresser des gens quoi.

Sirgeese : Oui j’imagine, et c’est vrai que Japan Expo a fait beaucoup de petits comme on dit. Ça a suscité beaucoup d’idées et on a vu popé un peu partout en France de nombreuses conventions avec des thèmes très similaires et qui maintenant marchent très bien, parce que ça fait vraiment appel à un public jeune, qui est très friand du type de contenu que propose la Japan Expo, que ce soit le gaming, le côté geek, artistique, illustration, cosplay et le côté tech aussi et plein d’autres choses, pop culture et autre.

Poncho : C’est multi-générationnel maintenant.

Sirgeese : Voilà, tout à fait fait. On voit dans les visiteurs beaucoup de tranches d’âges quand même assez différentes. Plus particulièrement des jeunes, puisqu’on voit que, de plus en plus, le côté cosplay est très présent sur les conventions. C’est une véritable bouffée d’air frais, surtout pour les jeunes aujourd’hui, avec les conditions sanitaires qu’on a connues depuis 2 ans avec le covid, dès qu’il y a possibilité de retourner sur les conventions ça cartonne complètement !
Alors, concernant toujours les conventions, qu’est-ce qui te motive le plus pour être présente sur les conventions ?

Poncho : Alors, en 1) Pour retrouver les potes, en 2) Pour présenter les nouveautés, en 3) Pour voir des choses uniques. Par exemple, aller voir les stands des autres artistes et exposants (et souvent tu as des pépites dessus que tu ne verrais nulle part ailleurs) ou bien croiser des cosplayeurs dans les allées, ou bien croiser un artiste ou un acteur célèbre qui est en train de faire une pause clope… Enfin bon, il y a plein plein de petits trucs comme ça, rigolos, dans les convs, voilà.

Sirgeese : Tu vas à la rencontre assez régulièrement je suppose, d’autres artistes comme toi. Les échanges sont cordiaux dans l’ensemble ?

Poncho : J’aime beaucoup allez rencontrer les autres artistes mais c’est aussi une des raisons pour lesquelles je suis connue pour ne pas être à mon stand.

Sirgeese : Chers amis, si vous venez sur le stand de Poncho, il sera vide, Voilà, nan c’est pas terrible… Nan tu seras présente mais c’est vrai que tu aimes aller voir les autres artistes et puis aller découvrir ce qu’ils font.

Poncho : Beh oui, j’adore ! J’ai quand même de la chance maintenant, c’est que comme j’en connais beaucoup… Enfin c’est à double sens parce que : soit je passe 3 heures (à leur stand) parce qu’on discute beaucoup, soit je connais le travail, du coup je suis pas obligée de me présenter et puis de poser plein de questions. Si je fais un petit tour discrétos dans la salle, maintenant je peux aller un peu plus vite parce qu’il y a déjà beaucoup de gens dont je connais le travail, c’est cool. Enfin, je dis ça quand je suis toute seule… quand je suis avec quelqu’un de temps en temps je tente un “eh je pourrais aller…. [insérer ici stand de votre choix]”.

Sirgeese : Toujours dans les conventions, et ce sera la dernière question, on passera sur la thématique écologie après : On entend souvent des critiques concernant le côté merchandising des conventions, souvent pour tout ce qui est goodies, les choses comme ça. J’entends beaucoup de critiques autour de moi « oui en convention on voit que du goodies et tout », qu’est-ce que tu en penses toi ?

Poncho : J’en pense que faut aller dans les bonnes allées en fait.

Sirgeese : Et les bonnes allées sont ?

Poncho : Celle des artistes !

Sirgeese : Of course !

Poncho : Je sais pas, ça a toujours fait partie des conventions, et puis c’est vrai qu’on peut avoir cette impression là, parce qu’il y a souvent des grosses stands, avec des trucs qu’on peut voir, on va dire dans des boutiques classiques de jeux vidéos, des librairies, des choses comme ça. Mais en même temps, Il faut qu’il y en ait aussi, parce que s’il y en aurait pas, peut-être qu’il y aurait des gens, qui n’y retrouveraient pas leur compte aussi. Il y en a qui profitent des expos pour aller faire leurs courses mangas, ça existe. Mais après vraiment, je pense que si tu as pas envie de ça, il y a suffisamment d’autres choses à côté : il y a des activités, il y a des jeux, y’a des concerts… après ça dépend des salons.

Sirgeese : Tu as fait le pari d’intégrer l’écologie dans une partie de tes activités Poncho -> Je pense plus particulièrement au challenge écolo ou à tes articles comme les furoshiki dont on a parlé tout à l’heure. Quand as-tu décidé de t’impliquer dans cette démarche écologique, dans tes activités ?

Poncho : J’ai toujours été écolo dans l’âme, mais j’ai intégré vraiment des articles écolos sur ma boutique qu’en 2019. J’ai commencé avec des wraps à la cire d’abeille, des sacs à pain et des pochons à vrac, des trucs assez simples. Et dans le même temps, à peu près, il y a les furoshiki qui sont apparus et les stickers « stop pub ». Et une fois que j’ai commencé à faire le stickers Stop Pub, je ne me suis plus arrêtée.

Sirgeese : On voit avec les différentes campagnes que tu as lancées, que tu as trouvé un véritable engouement et une motivation à continuer sur cette démarche là.

Poncho : J’étais arrivée à un stade où j’avais besoin de faire quelque chose pour la planète. Je faisais déjà des efforts en interne, dans mon entreprise, mais ça, ça ne se voit pas et ça ne pouvait pas non plus aider beaucoup de monde. Du coup c’est pour ça que j’ai réfléchi à des articles que les gens pourraient utiliser, pour éviter justement de recevoir des pubs. Je suis me suis dit « les stop pub tout le monde peut en faire, mais combien de personnes ne font  pas forcément la démarche » -> parce que c’est beaucoup plus facile d’en trouver un sur le comptoir de ton boulanger préféré et de se dire « Ahh génial ! Je vais le coller sur ma boite !” que d’aller à la mairie demander un stop pub, ou bien d’en commander un, ou bien de le faire soi-même… Il y a plus de contraintes. Alors que si tu le trouves tout fait, tout beau, là, t’as juste besoin de le prendre et le coller. À partir de ce constat-là je me suis dit -> je vais faire le défi stop pub : équiper 2019 (à l’époque) boîtes aux lettres, avec un autocollant « stop pub ». Et ce défi-là, je l’ai reconduis en 2020 et en 2021, pour à chaque fois équiper 2020 et 2021 nouvelles boîtes aux lettres avec des autocollants. Sachant qu’en gros, ce que je gagne avec la vente de quelques autocollants, ça me permet de financer le reste, que je distribue soit aux mairies, à des commerçants partenaires ou des écoles, etc. Pour l’instant on est arrivés, tous les ans, à faire notre défi.

Sirgeese : Tu prévois un nouveau défi pour 2022 ?

Poncho : C’est vrai que là ça fait 2 ans que j’ai fait intervenir des artistes pour faire des designs spéciaux, pour faire des stickers stop pub originaux justement. Mais en fait, déjà cette année, j’ai eu beaucoup de problèmes pour maintenir la campagne… Je ne sais pas encore s’il y aura une campagne 2022, par contre je continue le défi peu importe s’il y a une campagne ou pas. Ça je continue le comptage et les ventes de stickers servent à financer quelques paquets supplémentaires, etc.

Sirgeese : Les stickers on peut les retrouver dans tes boutiques ?

Poncho : Oui, sur ma boutique Etsy Alpacollection.

Sirgeese : D’accord. Si vous avez envie de mettre un beau sticker « stop pub » made in Poncho, vous savez où les trouver. Je vous invite à aller regarder les liens qui sont en dessous (logiquement) vous devriez trouver votre bonheur pour aller directement sur les boutiques.
Est-ce que à un moment donné tu envisages peut-être de passer sur des produits (si tu en as la possibilité, parce que ça a un certain coût aussi) plus écologiques, avec du papier recyclé, avec des encres végétales, des choses comme ça ?

Poncho : Alors oui, en fait j’ai déjà commencé. Comme je te disais, y’a des trucs en interne qu’on ne voit pas forcément, mais j’ai une bonne partie des enveloppes, par exemple, quand j’expédie des articles, qui sont déjà en papier recyclé. Je n’ai plus aucune enveloppe bulle, ou alors si j’envoie des enveloppes bulles, c’est que des récup. Je suis passée entièrement au carton, papier, et papier cartonné. Quoi d’autre… quand je fais appel aussi à des fournisseurs, j’essaie toujours de vérifier leur processus. Par exemple, mon imprimeur de cartes postales format A6, A5, et par lequel je fais la majorité de mes impressions -> il a un processus vraiment super sympa avec normalement du bois certifié et des encres respectueuses de l’environnement, ça c’est cool ! Après, globalement dans mes autres imprimeurs, normalement tu as aussi la certification niveau du papier ou du bois ou des choses comme ça. Mais après, il y en a un, pour l’instant, où je n’ai pas réussi à savoir la provenance du papier. Mais sinon, moi je fais quand même attention à ça effectivement.

Sirgeese : Ah c’est une bonne démarche. Déjà c’est une belle approche, tu as commencé à mettre en place des choses, et en terme de réactivité par rapport à ce qui fait sens vis-à-vis de ton approche écologique, donc c’est déjà une excellente chose.

Poncho : Si vous trouvez des petits plastiques aussi dans les envois, ça pareil, c’est que des récup.

Sirgeese : Donc le recyclage, ça te connais aussi, d’accord. C’est quelque chose dont tu parles avec tes confrères, les autres artistes, ce côté vraiment écologique ? Essayer d’inciter les autres à passer à l’acte ?

Poncho : On en parle oui, mais généralement je vais pas venir en mode « justice warrior » en disant « il faut absolument que tu passes à ça, ça et ça », parce qu’en fait, la plupart des gens sont sensibles au sujet écologique, tu peux leur proposer mais il faut jamais les forcer parce que finalement c’est contre-productif. C’est comme le Stop Pub, il ne faut jamais imposer un stop pub, il faut le proposer. C’est pour ça que je dis aux gens, si vous achetez plusieurs Stop Pub, à limite laissez-les sur un comptoir, ou dans votre poste de travail, ou quelque chose comme ça en mode « servez-vous ». Vous allez voir ça va partir super vite, mais au moins ça partira chez des gens qui ont envie de l’utiliser. Pour les principes écologiques, c’est pareil : les gens faut qu’ils soient prêts à le faire en fait.

Sirgeese : Oui tout à fait, faut qu’ils aient déjà l’envie de passer ce cap-là, et la volonté de transformer l’essai.

Poncho : Mais après, si vous montrez l’exemple, ça va donner envie aux gens de s’y mettre aussi, voilà.

Sirgeese : Merci Poncho. Alors on te retrouve sur Twitch le mardi de 17h à 19h pour l’atelier dessin, en quoi consiste ton atelier dessin Poncho ?

Poncho : Toutafé. Alors, cet atelier, ça fait à peu près un an qu’il existe, on a appelé ça le TUESTUDY comme Tuesday + Study. Ouais, pourquoi en anglais ? On ne sait pas, mais ça faisait classe. On est souvent -> je dis « on » parce qu’on est au moins 3 voire 4 voire plus -> on a un petit noyau de fidèles Gaulois qui fait ça toutes les semaines. Et c’est un atelier où tout le monde peut venir participer. On a souvent un thème qui est donné (souvent par moi, évidemment) : je ne sais pas pourquoi mais on m’a collé l’étiquette de professeur de dessin. Je ne sais pas comment dire autrement, mais en gros, souvent je vais venir avec une proposition : soit un thème, des photos, ou alors je vais dire -> on va sur tel site, on met un truc aléatoire et on dessine ce qui va arriver, il y a plusieurs possibilités. Mais l’idée c’est de dessiner, 2 heures ensemble, soit des sujets d’études photographiques diverses, soit sur un thème d’invention. C’est souvent les deux des choses qu’on fait. Il y a pas mal de défis créatifs, qu’on a fait en live, qui sont sur mon blog ponchou.net, que vous pouvez retrouver, refaire chez vous et vous pouvez m’envoyer les dessins en question, voilà. 

Sirgeese : Poncho quels sont tes actualités et tes événements pour 2022 ? Est-ce que tu as planifié tout un tas de choses ? Est-ce que tu peux nous dire un petit peu ce que tu as projeté ? 

Poncho : Alors, Yes ! Je vais surtout te partager l’actualité très récente :
– Il y a déjà un répertoire à mot de passe (un nouveau) avec une petite grenouille.
– Et un carnet « Challenge Dessin », parce que oui : non seulement on fait des défis créatifs en live sur Twitch et sur mon blog, mais en plus je fais des carnets dessin -> et celui-ci en fait, c’est un petit carnet d’entraînement où il y aura 40 défis à relever dedans, sur le thème « Magical Girl ».
– Et en complément, donc plutôt dans l’univers de l’apprentissage du japonais : je vais lancer des planches stickers avec des kanji (donc les idéogrammes japonais), tu connais un peu Sirgeese ?

Sirgeese : Un petit peu.

Poncho : Tu vois ce que c’est des kanji ?

Sirgeese : Oui, je vois à peu près ce que c’est oui.

Poncho : Je vais lancer ça bientôt. Au début je voulais faire des dessins à chaque fois, mais là je vais déjà faire une première version où tu auras juste les kanji que tu peux mettre dans ton carnet d’apprentissage, par niveau.
– Et la deuxième chose ça sera quelque chose (pareil que ça fait un moment que j’ai sous le coude mais qui n’est toujours pas imprimé) -> des petites affichettes avec d’un côté une petite illustration et de l’autre côté ce sera une planche kana. Donc il y aura les hiragana et katakana, il y aura deux planches. Comme ça on peut les transporter partout dans notre carnet de japonais pour se rappeler des kana tout simplement.

Sirgeese : Impeccable ! Poncho, on te retrouves sur les différents réseaux sociaux, as-tu une préférence ?

Poncho : Ouais Instagram. Je suis en train de tester aussi, j’ai fait un… comment on appelle ça, un channel Telegram…

Sirgeese : Ouais c’est un channel Telegram.

Poncho : Je suis en train de tester ça, parce que comme ça, ça me permet de mettre des petites infos de mes productions, de mes sorties, sur un truc dédié. Il y a tout en mode « petite chaîne d’information ». Voilà pour l’instant, vous êtes cinq dessus donc euh… non sinon Insta c’est très très bien.

Sirgeese : Merci Poncho d’avoir répondu à toutes ces questions et nous avoir éclairé sur tes activités artistiques. J’étais sincèrement impatient et ravi de pouvoir réaliser cette première interview avec toi, je vais juste te proposer de nous dire un petit mot pour la fin, et peut-être en japonais ?

Poncho : C’est un plaisir partagé, j’étais aussi impatiente de faire cette interview avec toi, et en plus c’est la première donc, trop trop bien !

Sirgeese : Un sentiment qui est partagé merci beaucoup ! 

Poncho : Pour le mot de la fin 皆さん、このポッドキャストを聞いてくれてありがとうございます。(Merci à tous d’avoir écouté ce podcast)

Sirgeese : Merci Poncho. À bientôt pour un nouvel épisode d’Artypiques.

Compléments

Artypiques le website !
Le Défi Stop Pub (campagne 2021)
Carnet à mot de passe grenouille et le carnet Challenge Dessin spécial Magical Girls (parmi les cahiers disponibles sur Amazon KDP)
Les Aventures de Poncho et ses amis (recueils de BD, illustrations et petites histoires)
La suite Affinity (logiciels de création numériques abordables)
Ma boutique Etsy Alpacollection
Japan Expo et L’Agenda Geek pour connaître les événements près de chez vous.
Dessin en live sur Twitch

Les références des artistes évoqués

Sylfaenn : The Green Ferret (et son oncle d’Amérique)

Un furoshiki en image

D’autres questions ? 🌷

Si tu veux réagir à un sujet abordé dans le podcast ou poser une autre question, n’hésite pas à m’en faire part en commentaire de cet article ! 🙏 Merci pour ton écoute et ta considération, à bientôt ! 🙂

Poncho

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