Salut ami.e des internets, aujourd’hui c’est l’auteure Ilhem H. qui te propose une enquête mystérieuse dans ce défi écriture ! Adepte des messages codés et des énigmes ? Notre article et ses communications secrètes est parfait pour réveiller le détective qui est en toi. À votre discrétion inspecteur ! 🕵🏻

 

Ce message s’auto-détruira dans…

Je dis « communications secrètes » et votre esprit imagine de beaux espions en costume et des héroïnes badass qui se bastonnent en robe moulante rouge et en talons aiguilles. C’est tout de suite des intrigues diplomatiques, des lettres envoyées en temps de guerre que l’on souhaite protéger de la censure ou des forces ennemies. C’est dramatique. C’est fort. C’est beau. Saviez-vous que le plus ancien document crypté retrouvé par les archéologues était… une recette de cuisine ? C’est, certes, moins fringant, mais tellement plus délicieux…

Aujourd’hui, je vous propose trois façons de faire passer des messages secrets.

Communications secrètes pour néophytes 🌻

Mesurer des trucs c’est barbant ! En trois mois de stage, mes calculs ne sont toujours pas bons (Kévin). Grammes en centilitres, ça fait combien ?  Beurre en huile ? 85 quelque chose ? Pépite sur pépite d’erreurs mathématiques… De là où je me situe sur l’échelle de l’incompétence, je ne risque pas de passer au niveau supérieur. « Chocolat ! » hurle le chef. Noir, blanc ou au lait ? Cent fois qu’il le répète mais ça ne rentre pas. Farine, ça j’ai. Cent-cinquante fois qu’on fait la recette, ça m’est enfin entré dans le crâne. Sucre, ça volète en vapeurs, j’ai toujours peur d’en respirer, je suis diabétique. Disons que j’aurais pu faire un meilleur choix de carrière. 85 ans que je vendais des assurances, enfin, dix mais le ressenti est le même. Moi, ce que j’aime, c’est créer des choses avec mes mains. C’est autre chose que de végéter devant un ordinateur. 50, c’est le nombre de fois où j’ai frôlé la mort dans cette cuisine, mais j’aime ça.

Utiliser le premier mot de chaque phrase pour faire passer un message codé.

Mesurer des trucs c’est barbant ! En trois mois de stage, mes calculs ne sont toujours pas bons (Kévin). Grammes en centilitres, ça fait combien ?  Beurre en huile ? 85 quelque chose ? Pépite sur pépite d’erreurs mathématiques… De là où je me situe sur l’échelle de l’incompétence, je ne risque pas de passer au niveau supérieur. « Chocolat ! » hurle le chef. Noir, blanc ou au lait ? Cent fois qu’il le répète mais ça ne rentre pas. Farine, ça j’ai. Cent-cinquante fois qu’on fait la recette, ça m’est enfin entré dans le crâne. Sucre, ça volète en vapeurs, j’ai toujours peur d’en respirer, je suis diabétique. Disons que j’aurais pu faire un meilleur choix de carrière. 85 ans que je vendais des assurances, enfin, dix mais le ressenti est le même. Moi, ce que j’aime, c’est créer des choses avec mes mains. C’est autre chose que de végéter devant un ordinateur. 50, c’est le nombre de fois où j’ai frôlé la mort dans cette cuisine, mais j’aime ça.

Mesurer en grammes :
• beurre 85
• pépites de chocolat noir 100
• farine 150
• sucre… disons 85 (moi c’est 50)

Envie d’ajouter un peu de difficulté ?

Surtout, pour rester en vie, j’évite d’ouvrir la bouche. Alors avec toutes mes pensées bloquées dans la tête, je maronne. Je vous le dis, c’est le bazar là-dedans. Imaginez des petits sachets où on pourrait ranger nos idées. On les glisse dans de jolies boîtes. Genre comme les boîtes à sucre de ma mamie. Ça me rappelle ce parfum très vanillé qu’elle porte tout le temps.

Cette fois-ci, le codage est un peu plus élaboré :
1ère phrase = garder le 1er mot • 2ème phrase = 2ème mot • 3ème phrase = 3ème mot, etc.

Surtout, pour rester en vie, j’évite d’ouvrir la bouche. Alors avec toutes mes pensées bloquées dans la tête, je maronne. Je vous le dis, c’est le bazar là-dedans. Imaginez des petits sachets où on pourrait ranger nos idées. On les glisse dans de jolies boîtes. Genre comme les boîtes à sucre de ma mamie. Ça me rappelle ce parfum très vanillé qu’elle porte tout le temps.

Surtout avec le sachet de sucre vanillé.

Communications secrètes pour vétérans 🌻 🌻

Trop facile ? Passons au niveau supérieur :

Une fois encore, je pars dans tous les sens. Non, on oublie mamie et on reste concentré. Encore quelques secondes pour la meringue. C’est minutieux mine de rien. Une erreur de température et c’est la fin. Il faudrait que je prenne des notes quand le chef parle. La plupart du temps, c’est instructif. Le problème c’est qu’il parle vite. Et il mange les mots le chef Robert, il aboie un peu aussi. À la fin de ses discours, je tremble toujours. Comme un chihuahua, c’est gênant. Aujourd’hui, je le sens tendu. Faut vraiment bien regarder pour s’en apercevoir. Étant donné qu’il tire la tronche un peu tout le temps. D’un autre côté, le voir sourire me terrifierait tout autant. En trois mois, j’ai rien vu d’autre que sa grimace. La moue pincée c’est ce qui se rapproche le plus d’une variation d’expression faciale. Et zut ma meringue ! Voilà, c’est la fin. Une énième pépite d’incompétence ! Robert va me massacrer comme j’ai massacré ses meringues. Eheu fugaces labuntur anni[1] ! C’était chouette le temps que ça a duré. Hélas, ci-gisent mes espoirs et mes rêves. Il arrive. Misère ! Il va me remonter les bretelles ! Qu’on vienne me sauver ! Un ange, mon papy, ma chienne Edna, n’importe qui ! Et c’est parti… « Tire au flanc. » « Un Nul Empoté ». « Demi-Encéphale Flasque ». Les majuscules sont clairement audibles dans ses remontrances. Encore une ou deux à passer… « Ultime Rebus Des Enfers. » « Sombre Endormi ». La dernière, enfin.

Utiliser les majuscules de la phrase pour rédiger son message codé.

Une fois encore, je pars dans tous les sens. Non, on oublie mamie et on reste concentré. Encore quelques secondes pour la meringue. C’est minutieux mine de rien. Une erreur de température et c’est la fin. Il faudrait que je prenne des notes quand le chef parle. La plupart du temps, c’est instructif. Le problème c’est qu’il parle vite. Et il mange les mots le chef Robert, il aboie un peu aussi. À la fin de ses discours, je tremble toujours. Comme un chihuahua, c’est gênant. Aujourd’hui, je le sens tendu. Faut vraiment bien regarder pour s’en apercevoir. Étant donné qu’il tire la tronche un peu tout le temps. D’un autre côté, le voir sourire me terrifierait tout autant. En trois mois, j’ai rien vu d’autre que sa grimace. La moue pincée c’est ce qui se rapproche le plus d’une variation d’expression faciale. Et zut ma meringue ! Voilà, c’est la fin. Une énième pépite d’incompétence ! Robert va me massacrer comme j’ai massacré ses meringues. Eheu fugaces labuntur anni[1] ! C’était chouette le temps que ça a duré. Hélas, ci-gisent mes espoirs et mes rêves. Il arrive. Misère ! Il va me remonter les bretelles ! Qu’on vienne me sauver ! Un ange, mon papy, ma chienne Edna, n’importe qui ! Et c’est parti… « Tire au flanc. » « Un Nul Empoté ». « Demi-Encéphale Flasque ». Les majuscules sont clairement audibles dans ses remontrances. Encore une ou deux à passer… « Ultime Rebus Des Enfers. » « Sombre Endormi ». La dernière, enfin.

UNE CUILLER À CAFÉ DE LEVURE CHIMIQUE ET UNE DE FLEUR DE SEL

Communications secrètes pour virtuoses 🌻 🌻 🌻

Qu’entends-je ? Plus de difficulté, maître ? Soit, vous avez fait vos armes et vous êtes d’attaque pour le dernier palier. Connaissez-vous les fameuses lettres codées que s’envoyaient Georges Sand et Alfred de Musset ? Le principe : rédiger une lettre dont on ne lira qu’une ligne sur deux afin de découvrir le message caché. C’est classe, pas vrai ? C’est également une gymnastique de l’esprit très satisfaisante.

Pour celles et ceux qui seraient intéressés par la correspondance coquine de Sand et Musset, je glisse un lien ici, attention, cette lecture est adressée à un public perverti averti ! https://cocorico.com/la-plus-celebre-lettre-codee-de-la-litterature-francaise/loisirs-vacances-culture-bien-etre/

Cher chef, mon-
sieur, Je ne suis pas digne de vos enseignements

secrets. C’est que je mélange tout

Les mesures, les temps de cuisson, mon cerveau est

du beurre mou, du sucre et de l’œuf.

Enfin, ça en a la texture. Parfois je me donnerais des coups

avec une cuiller en bois pour rendre ça homogène.

Malgré mes maladresses, je tente d’

Incorporer les ingrédients

de votre savoir. Je mérite vos réquisitoires un peu

secs. Limiter, le travail

aiderait peut-être ? Je suis doué pour faire

de la pâte et former des tas

de sablés. Ça c’est mon trucs.

Pitié, ne me renvoyez pas,

Kévin.

Lire une ligne sur deux.

Cher chef, mon-
sieur, Je ne suis pas digne de vos enseignements
secrets. C’est que je mélange tout
Les mesures, les temps de cuisson, mon cerveau est
du beurre mou, du sucre et de l’œuf.
Enfin, ça en a la texture. Parfois je me donnerais des coups
avec une cuiller en bois pour rendre ça homogène.
Malgré mes maladresses, je tente d’
Incorporer les ingrédients
de votre savoir. Je mérite vos réquisitoires un peu
secs. Limiter, le travail
aiderait peut-être ? Je suis doué pour faire
de la pâte et former des tas
de sablés. Ça c’est mon trucs.
Pitié, ne me renvoyez pas,

Kévin.

 

Cher chef, mon secret, c’est que je mélange tout : du beurre mou, du sucre et de l’œuf, avec une cuiller en bois pour rendre ça homogène. Incorporer les ingrédients secs. Limiter le travail de la pâte et former des tas. Pitié, ne me renvoyez pas,

Kévin.

 

PS : Préchauffez le four à 180°C. Temps de cuisson: 10 minutes (8 si vous les aimez moelleux.)

Votre défi 🌷

Votre mission, si vous l’acceptez, sera d’utiliser l’une de ces méthodes de cryptage pour nous faire parvenir votre recette secrète. Alors envoyez votre plume à la salle de sport et montrez-nous vos fabuleuses productions !

With love ♥ Ilhem H

 

Vous pouvez également nous faire parvenir vos productions
en taguant @ilhem.h.auteur et @ponchounette sur Instagram.

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